Après avoir passé 17 ans en Chine, So Doshin, de retour au Japon en 1947, crée le
Shorinji Kempo actuel, dont le but n’est pas simplement de se défendre, mais également de
trouver un équilibre physique et mental.
Kaiso (So Doshin) reprit personnellement la tradition du « Shorinji Ihermen-Thuen » pour créer
le Shorinji Kempo. Pendant près de 20 ans passés en Chine, il étudia plusieurs styles de kempo.
Il fut principalement le disciple d’un prêtre taoïste nommé Chin Ryo. Ce dernier était membre de
la société secrète Zaijari et maître de la Byakurenmonken (Bai Lian Men Quan), branche du Kempo
originaire de Shorinji (Shaolin). Plus tard, en 1932, il rencontre à Pékin le vingtième
successeur (Wen Tai Tsung, Wen Lao-Chö ou Wen Lanshi selon les différentes traductions) de
l’école de Kempo » North Shorinji Giwamonken » (Bei Shaolin Yi He Quan) dont il devint le
disciple direct pendant quatre ans. En 1936, au cours d’une cérémonie initiatique (au temple de
Shaolin?), le maître chinois fait de Doshin So son successeur officiel…
Maître Doshin So disait : – « Le ken (chuan) que j’ai étudié en tant que discipline bouddhiste
en Chine (une méthode que l’on dit venue de l’Inde et transmise par Daruma) est connue comme
appartenant à l’Arahan Chuan (Arahan No Ken) de l’école Yiehemen (ou Ihermen) de Shaolin du nord.
Il est fondamentalement différent des autres arts martiaux et ne recherche pas la maîtrise ou la
défaite de l’adversaire. Il s’agit plutôt d’une discipline qui vise le développement mutuel tout
en triomphant de soi, établissant la symbiose entre le corps et l’esprit tout en permettant
d’apprécier les techniques ». C’est une méthode qui permet de coordonner et d’atteindre trois
bénéfices : l’auto-défense et une meilleure confiance en soi, le développement spirituel, et
l’amélioration de la santé.
De retour au Japon, So Doshin pratique différentes disciplines et entre autre le Ju-Jutsu de
l’école Hakko (Hakko ryu Ju-Jusfsu) de maître Okuyama. Pour l’anectode, il est amusant de noter
que plusieurs anciennes écoles japonaises de Ju-Jutsu eurent comme fondateurs historiques des
maîtres chinois, experts en Kempo, réfugiés au Japon.
Avec toutes ses connaissances « martiales » So Doshin créa notre discipline, le
Shorinji-Kempo.
Mais il faut bien comprendre que « l’art » de So Doshin n’est pas une somme de formes appauvries
de Kempo Chinois, mais plutôt une fusion et un ensemble de tous les kempo qu’il a observé et étudié pendant ses
voyages
en Chine. Mais surtout, c’est un Kempo enrichi par l’adjonction d’une philosophie qu’il appela
«Kongo Zen ».
En 1972, un jeune maître Japonais, Aosaka Senseï arrive en France et fait découvrir l’art
martial Shorinji Kempo, dans les dojos de la région Parisienne.
Il enseigne la discipline martiale depuis maintenant plus de 40 ans en région Parisienne, et l'a
retransmise dans toute l'Europe.
Depuis que la Fédération Française de Shorinji Kempo a été créée, elle regroupe aujourd’hui plus de 6000
adhérents.
Voici une vidéo tournée aux Arts Martiaux à Bercy en 2012, montrant des techniques exécutées par Aosaka Senseï.
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